La gestion de la poussière

Mis à jour le 26 février 2023

Poussière sur le réseau

Quel que soit le local abritant un réseau de trains électriques miniatures, le problème du dépôt de poussière se pose inévitablement… Lors de travaux de maçonnerie ou de plafonnage dans les pièces voisines, un fin film plastique recouvrant le réseau est bien sûr indispensable. Toutefois, en temps ordinaire, il n’est pas pratique d’enlever et de remettre un tel film de protection à chaque utilisation du réseau durant quelques minutes ou quelques heures : le film nécessite l’aide d’au moins une seconde personne pour être tendu, il accroche certains éléments du décor et adhère à lui-même lors de sa manipulation compromettant une utilisation ultérieure…

Dès le montage du réseau, il vaut mieux prendre certaines mesures pour pouvoir enlever cette poussière après quelques années. Entre autres, voici quelques précautions…

  • Réaliser les maquettes des bâtiments sans papier, carton, plâtre ou bois, uniquement en polystyrène avec éventuellement des éléments en métal, le tout étant peint avec des peintures glycérophtaliques qui sont résistantes à l’eau. Laisser ces maquettes amovibles, leur connexion électrique pour l’éclairage se réalisant au moyen de fiches. Cela permettra de les tremper dans de l’eau savonneuse pour les nettoyer complètement, les traces de doigts dans la poussière recouvrant uniformément les toits étant souvent une raison de passer à ce nettoyage. L’alcool, qui attaque les peintures, est à proscrire.
  • Coller fermement sur le sol les éléments qui lui donnent son aspect : les fibres colorées (flocage) pour l’herbe ou les sous-bois, les différents graviers formant le ballast des voies ou recouvrant les chemins, les plaques de pavage en polystyrène ou le revêtement routier en carton peint… Tout cela doit pouvoir maintenir son aspect d’origine après le passage d’un aspirateur. Bien entendu, ceci exclut les terres à décor non collées…
  • Fixer les arbres, poteaux et barrières en les enfichant dans des tubes insérés verticalement dans le sol du décor afin de pouvoir les retirer pendant l’opération d’aspiration et les remettre en place ensuite. Les lampadaires peuvent être insérés de la même façon en laissant un peu de jeu pour le fil électrique afin de pouvoir être couchés durant l’aspiration. Certains lampadaires plus récents s’enfichent d’ailleurs dans un socle permettant un contact bipolaire et sont de ce fait tout-à-fait amovibles…
Réverbère semi amovible pour nettoyage à l'aspirateur ou déplacement du réseau sans danger d'accrochage.
Réverbère, avec socle de base éliminé, enfichable dans un petit tube vertical en laiton faisant contact avec la masse du réverbère et laissant passer en son centre un câble isolé pour l’autre pôle.

L’idéal est d’utiliser un aspirateur réservé à cet usage, cela évite des recherches peu agréables dans le filtre lorsqu’une pièce est aspirée malencontreusement… L’usage d’un embout de forme adéquate peut être complété par une gaze en coton hydrophile placé sur cet embout pour permettre de récupérer facilement toute pièce aspirée par accident, ce qui est souvent le cas des petites pièces qui se sont détachées du matériel roulant.

Le matériel roulant, qui n’est pas systématiquement garé à l’abri dans des gares cachées, se couvre aussi de poussière. Dans la plupart des cas, la carrosserie facilement détachable du châssis, pourra être trempée dans de l’eau savonneuse… Tous les solvants comme l’alcool, l’essence ou le white spirit sont strictement à éviter.

Encrassement des roues et des rails

La poussière sur les rails sera emportée par les roues du matériel roulant, s’y agglutinant avec des traces de lubrifiant et d’oxydes divers. Les roues peuvent être nettoyées avec des produits adaptés, sans jamais être grattées avec un objet dur pour éviter les rayures. Le seul phénomène ennuyeux constaté est la formation d’un tampon de fibres qui se coince entre le frotteur de prise de courant et la roue en formant une isolation : il se retire avec un fin pinceau ou un cure-dent en bois. Le nettoyage de la voie et de la plateforme ferroviaire se fera, comme les autres surfaces planes du décor, avec un embout d’aspirateur recouvert d’une fine gaze. Le nettoyage des rails, plus précisément de leur surface de roulement, se fera avec un tissu légèrement imbibé d’un produit dégraissant volatil (essence pour nettoyage à sec, SR24) dont on s’assurera qu’il n’attaque pas (comme l’alcool) la peinture du côté externe du champignon des rails. Un abrasif, aussi fin qu’il soit (papier abrasif 1200, gomme), parfois même conseillé par certains, serait à proscrire pour éviter des rayures invisibles qui faciliteraient l’encrassage des rails. Après le nettoyage des rails, une très légère application d’huile très fine, comme conseillé jadis par Fleischmann, pourrait protéger le métal d’une oxydation et améliorer le contact avec les roues captatrices de courant. Et pour mémoire, l’utilisation d’une alimentation de la voie en tension hachée, plutôt qu’en tension redressée double alternance ou surtout qu’en tension continue lissée, diminue l’encrassement de la voie et des roues lié aux arcs électriques…

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