La voie

Une première pose de voie insatisfaisante

Au début de la construction du réseau, vers 1990, le but était surtout de tester la nouvelle infrastructure obtenue après le travail de menuiserie assez conséquent qui devait permettre le tracé des voies retenu et d’essayer la commande analogique imaginée suite à des expériences antérieures. Le stock de voie « Modèle » de Fleischmann (voie sans ballast avec rails en laiton) a donc été utilisé… Pour la voie métrique, la voie Bemo au code 83 également en laiton a été acquise.
Le réseau a dans cette optique été monté avec des éléments de décor récupérés de mon deuxième réseau démonté quinze ans plus tôt, avec des quais « provisoires » constitués de profilés en bois peint et des rails simplement posés sur un ballast « à plat », c’est-à-dire de la fine pierraille collée sur le support peint en brun foncé…

Trains électriques miniatures : décor mal réussi proche du « train jouet »...
Première version du réseau avec voie posée sur le ballast et quais provisoires en bois

La photo précédente montre les défauts les plus évidents de cette première version : bâtiments aux couleurs criardes (polystyrène non peint), différences de teinte du laiton des rails selon leur ancienneté, mécanismes d’aiguillages fort disgracieux… La voie ne se fond pas dans le décor…

Les corrections apportées à la voie HO et HOm

Les remèdes aux défauts d’aspect de la voie, dans la partie, visible seront :

  • Le remplacement des aiguillages anciens par ceux de la voie Fleischmann HO Modèle produits après 1974, c’est-à-dire avec le moteur amovible et dissimulable latéralement dans l’épaisseur du support de la voie.
  • La peinture des rails, tant de la voie HO que HOm, en brun rouille foncé et la retouche des traverses noires à l’aide d’un vernis mat légèrement coloré en brun, le tout en utilisant les peintures glycérophtaliques de la marque Humbrol.
  • Le ballastage des voies principales avec du ballast Woodland Scenics gris de granulométrie moyenne. Le ballast arrive presque au niveau supérieur des traverses, traverses posées sur une semelle en liège de 6 mm d’épaisseur aux bords biseautés pour simuler la hauteur du lit de ballast par rapport au sol ou à la piste longeant les voies.
    Pour la voie vicinale (HOm), le ballast est constitué d’un ballast plus fin et très sombre imitant un ballast souvent formé de matériaux de second choix et souillé par les remontées de terre. Ce ballast recouvre les traverses dans les installations, en dehors de la pleine voie…
Trains électriques miniatures : voies ballastées et peintes avec maquettes repeintes.
Seconde version du réseau avec voie ballastée

La photo ci-dessus montre l’amélioration due, entre autres, au ballastage par rapport à la photo de la première version du réseau. Il est vrai cependant que les rails sont trop gros (rails de 2,7 mm au code 110) et qu’il n’y a pas de ballast au niveau des lames d’aiguillages…

L’épaisseur du ballast sous la voie, 6 mm, est obtenue par une feuille de liège de 4 mm recouverte d’une feuille de liège de 2 mm : un évidemment de 2 mm de profondeur dans la feuille supérieure permet le placement d’un interrupteur à lame souple (ILS) dans l’axe de la voie sous les traverses et un évidement de 6 mm, jusqu’au panneau donc, à côté des aiguillages permet le placement latéral des moteurs d’aiguillage. Notons par ailleurs que des moteurs d’aiguillages ne peuvent être placés sous le panneau supportant la partie visible du réseau puisque l’espace de 9 cm par rapport aux panneaux de base qui abrite les gares cachées doit rester libre de tout obstacle.

Moteur d'aiguillage dissimulé latéralement dans l'épaisseur du support de la voie.
Vue réalisée lors du remplacement d’un moteur après 25 ans de service

Lors du ballastage de la voie, une méthode un peu particulière a été utilisée. Des bandes de papier dessin de 34 mm de large sont légèrement fixées sur le liège sous l’emplacement des futures voies et peintes en brun foncé avec la semelle de liège dépassant de chaque côté. La voie est fixée provisoirement avec les vis adéquates, puis retirée. Les trous de fixation des vis de la voie étant bien visibles, l’ensemble papier dessin et liège peint en brun foncé est recouvert du mélange classique de colle à bois et d’eau additionnée d’une goutte de détergeant, puis 2 ou 3 coupons de voie sont rapidement posés et fixés au bon endroit grâce aux vis, l’une ou l’autre goutte du mélange est encore ajoutée aux endroits mal recouverts et le ballast est étalé… En cas de problème, ce système permet de retirer les voies facilement sans devoir les noyer dans de l’eau en passant simplement une lame entre le liège et le papier dessin. Malheureusement, pour un problème ponctuel (bris d’une lame d’aiguillage, par exemple) toute la voie doit être démontée à partir de l’endroit où elle n’est pas ballastée (tunnel) ou à partir de la jonction entre deux panneaux. Mais c’est le cas avec toutes les voies ballastées par le modéliste… La feuille de papier protège les relais à lame souple de la peinture et de la colle, mais doit être renforcée par le dessous au moyen d’une feuille de plastique pour recouvrir le relativement grand évidement des moteurs d’aiguillages.

La voie utilisée pour la ligne à voie métrique est la voie Bemo de code 83 en laiton. Quoique le laiton soit déjà bruni chimiquement, les rails ont été peints avec la même couleur que celle utilisée pour la voie Fleischmann afin d’uniformiser l’aspect… Pour la voie métrique, les moteurs d’aiguillage ont par contre été placés sous le support en raison de la place disponible.

Une hypothétique future amélioration de la voie

La finesse du matériel roulant HO actuel fait envisager une voie plus fine aussi : des rails de 1,8 mm de haut au code 83…

La seule voie avec ballast conforme à la réalité est la voie Roco Line avec ballast, les autres voies ballastées présentant un ballast trop étroit aux bords trop inclinés et surtout, à l’exception de la voie Piko, un raccourcissement des traverses… La plupart des marques proposent un moteur d’aiguillage plat à clipser sous l’aiguillage dans l’épaisseur de leur voie ballastée et des moteurs à placer sous le support pour leurs voies fournies non ballastées…

Voie HO avec ballast et traverses raccourcies comparée à une voie sans ballast.
A gauche, une voie avec ballast : traverses raccourcies… Des traverses de 2,60 m doivent avoir 29,9 mm au 1/87e !

Mais l’utilisation d’une voie ballastée d’origine ne se justifie pas vraiment pour ce réseau. D’une part, de chaque côté, la double voie d’accès à la gare visible devrait être ballastée jusqu’au niveau des traverses dans l’entrevoie. D’autre part, dans une gare, le ballast des différentes voies ne présente pas de bord incliné, le terrain entre les voies étant comblé par du ballast ou par des cendrées… Par contre, l’utilisation d’une voie au code 83 non ballastée, à ballaster conformément à la réalité, amène le problème de la dissimulation des moteurs d’aiguillage puisqu’ils ne peuvent être placés sous le support en raison des gares qui y sont dissimulées. Les moteurs d’aiguillage plats se plaçant dans l’épaisseur du ballast des voies ballastées d’origine devraient donc être dissimulés dans l’épaisseur la semelle de liège et modifiés pour actionner des aiguillages dépourvus de mécanisme verrouillant les lames ou du moins d’un mécanisme adéquat compatible… Aucune marque, si ce n’est Piko avec sa voie « A » au code 100, ne semble avoir suivi Fleischmann qui offrait la possibilité de placer le moteur d’aiguillage latéralement dans l’épaisseur du support… Une solution simple à ce problème de moteur d’aiguillage à dissimuler dans l’épaisseur du support reste attendue ou à trouver…

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