Nettoyage et lubrification

Mis à jour le 4 mai 2024

Le parfait fonctionnement de nos trains électriques miniatures nécessite le nettoyage des roues et des rails, c’est évident, mais aussi la lubrification des parties mobiles, ce qui est parfois oublié. C’est que dans un monde où nous sommes de plus en plus confrontés à l’informatique, à des équipements où les parties mobiles sont réduites au maximum et à des appareils électroménagers à courte durée de vie, l’habitude de lubrifier tout ce qui est mécanique s’est quelque peu perdue… Et pourtant dans les instructions jointes à nos modèles réduits, le conseil de huiler les supports des essieux et les engrenages de la motorisation est systématiquement présent…

Lorsque l’on s’intéresse au démarrage à basse vitesse de nos locomotives, il est systématiquement dit que le couple doit être suffisant pour vaincre la résistance mécanique… Or cette résistance mécanique est due aux frictions diverses de la motorisation : augmenter le couple par une tension hachée est certainement utile, mais diminuer les frictions par la lubrification de la motorisation est un préalable indispensable… Une locomotive dont les qualités de roulement diminuent malgré le nettoyage des roues est généralement une locomotive qui doit être huilée… Et il en va de même pour le matériel remorqué : l’huilage des pointes d’axe des essieux améliore le roulement et diminue la force de traction nécessaire, ce qui facilite le démarrage à basse vitesse… Même les délicats frotteurs en bronze phosphoreux qui ont remplacé les frotteurs moins souples pour la prise de courant des voitures gagnent à être légèrement lubrifiés pour diminuer le freinage de la rame… Et en outre, un matériel roulant qui fait des bruits ou des chuintements anormaux risque une usure anormale : il faut donc identifier la pièce à l’origine du bruit et lubrifier le point de friction…

Concernant les roues dentées des engrenages, outre la lubrification de la dentelure, il faut déterminer si la roue dentée tourne sur un axe et la lubrifier à ce niveau ou si la roue dentée est solidaire de son axe et dans ce cas huiler le support de l’axe… En cas de transmission à cardan, ce dernier devrait être légèrement lubrifié.

Un problème particulier parfois rencontré avec les locomotives équipées d’un moteur annulaire est l’apparition d’un bruit strident de quelques secondes accompagné d’un fort ralentissement du moteur… Si la lubrification des engrenages n’y remédie pas, l’huilage parcimonieux des paliers (plus précisément des coussinets en forme de bague) qui supportent l’arbre du moteur (axe du rotor) est généralement la solution à ce problème…

Le très léger huilage de la voie, après nettoyage, qui était recommandé pour les voies en laiton semble être ignoré depuis la généralisation des voies en maillechort… Ce film huileux protège cependant le métal, tant des roues que des rails, de l’oxydation et améliore de ce fait le contact électrique. Un excès accidentel d’huile qui peut provoquer du patinage dans les pentes s’enlève tout simplement à l’aide d’un chiffon sec. Une voie de récupération nettoyée à la savonnée (puisque certains solvants attaquent le plastique des traverses) doit être très légèrement huilée pour permettre une bonne prise de courant. Les engrenages métalliques décrassés à l’alcool doivent être également légèrement huilés sur leurs surfaces planes (en plus de leurs points de contact) pour éviter leur oxydation qui peut se traduire par une véritable rouille. Il en va de même pour toute pièce métallique dégraissée lors d’un nettoyage exceptionnel… Un produit de nettoyage pour rails et roues bien connu des modélistes ferroviaires (le SR 24) avertit d’ailleurs l’utilisateur qu’il ne peut servir de lubrifiant… Répétons encore une fois ce conseil : ne jamais nettoyer les rails ou les roues avec un abrasif qui va rayer le métal et accélérer son encrassement. Et s’il faut absolument gratter une croûte de crasse sur une roue, un cure-dent en bois est sans danger au contraire d’un tournevis…

L’huile conseillée est parfois désignée comme étant de l’huile pour machine à coudre. Toutefois les huiles proposées actuellement par les marques de modélisme ferroviaire seront certainement d’une qualité adéquate et celle proposée par Märklin semble conserver ses propriétés dans le temps au contraire de certaines qui finissent par s’épaissir. Roco propose par contre un lubrifiant pâteux : ce produit est destiné à être appliqué sur les vis sans fin coutumières à la motorisation de cette marque, mais son application ne convient pas pour les engrenages et les endroits difficiles d’accès où il ne peut pas pénétrer par capillarité… Notons que Roco déconseille de mélanger ces deux types de lubrifiants. Quant au produit de marque « Molykote » que Roco proposait jadis de mélanger à l’huile, sa référence exacte n’était pas précisée et il n’en n’est d’ailleurs plus fait allusion. Pour en revenir à l’application parcimonieuse de l’huile, une épingle de couture permet de prélever une minuscule gouttelette et de l’amener aux endroits difficiles d’accès bien plus facilement que la plupart des embouts des flacons d’huile pour modélisme…

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